Déréglement climatique : quels risques pour les arboriculteurs ?

Suite aux derniers échanges avec nos collègues arboriculteurs comme la Famille Penin à Civrieux (pommes, poires) et Malossane à Châteauneuf-sur-Isère (pommes, poires, abricots et marrons), le constat est inquiétant : depuis le froid de début décembre, les températures sont bien au-dessus des normales de saison. 

Si le froid ne revient pas rapidement, les arbres fruitiers vont redémarrer leur cycle plus tôt que prévu. Une fois fleurs et fruits sortis, ils seront à la merci du gel.
Ce dernier pourrait anéantir une grande partie des récoltes fruitières de 2023 (en agriculture biologique comme en conventionnelle), ce qui a déjà eu lieu il y a deux ans dans le Rhône, l'Ardèche et la Drôme.

Au niveau des sols, c'est aussi la sécheresse et la chaleur qui ont particulièrement affecté les arbres fruitiers mais également les exploitations maraîchères, l'été dernier. 

De même, ces producteurs étant d'importants consommateurs d’électricité (frigos, conditionnement...), leurs factures se voient multipliées par 3. Une addition très salée et dramatique pour eux, comme pour de nombreux autres secteurs (on pense notamment à nos partenaires boulangers), qui peinent déjà à se rémunérer convenablement. 

Une augmentation qui déconcerte les arboriculteurs : prix de vente de leur récolte alarmant, baisse de la consommation...  les plongeant dans l'incertitude de voir leurs coûts de production amortis en 2023. 

Leurs espoirs reposent sur les décisions du gouvernement, à travers un plafonnement des prix de l'énergie, mais également d'aides financières. Cela pourrait les aider à se tourner vers des énergies plus pérennes et renouvelables, par exemple avec l'installation de panneaux photovoltaïques sur les exploitations.

Du coup, comment donner un coup de pousse pour soutenir vos producteurs locaux ?

C'est possible par quelques actions simples : 

• En achetant des produits locaux et de saison, en particulier fruits et légumes !
  
  
• En faisant travailler les producteurs en direct, les coopératives... En tout cas avec le moins d'intermédiaires possible (en circuit  court).
  
  
• En évitant les produits transformés venus d'ailleurs. Privilégiez les produits fermiers du terroir, fabriqués artisanalement (conserves, produits laitiers, charcuteries, produits d'épicerie...).
  
  
• En vous concoctant au quotidien des repas maison, préparés avec des produits paysans. 
  
  
• En soutenant les plateformes de e-commerce mettant en avant le travail de petits producteurs, comme Maréchal Fraîcheur. 
  
  

Bien que le constat soit angoissant pour nos amis producteurs, il est encore temps de renverser la balance.
Nous espérons ainsi que les efforts faits par chacun auront un impact positif au niveau collectif, et aideront ces derniers à faire perdurer le plus longtemps possible leurs activités.